Nos idées noire propagent un épais brouillard Dans l'immensité, pourrais-je te revoir ? Notre histoire s'est terminée par hasard Sans immunité face aux pensées dérisoires Dis-moi, être heureux, ça veut dire quoi maintenant ? Les yeux dans les yeux, on a tout notre temps Dans le brouillard infusent les nouveaux départs Nos bagages sont pesants mais vides d'éléments Notre grand soir a déraillé sans crier gare Dans l'air suffocant et blême du printemps Chaque nuit se jouaient mille tragédies Dis-moi, être heureux, ça veut dire quoi maintenant ? Les yeux dans les yeux, on a fait notre temps Les yeux dans les yeux, on a pris notre temps Désastre radieux ou soleil noir brûlant ?

Les yeux perdus dans un vide exigu J'observe le silence. Que sommes nous devenus ? Peu à peu effacé dans l'épaisseur des traits J'ai oublié ton nom et le moment où nous nous étions Apprivoisés Dans le désert d'une chambre sous vide Aux souvenirs radieux qui brûlent quand on ferme les yeux Comme une bille de flipper, j'attends que vienne mon heure En ruminant ton ombre, l'instant où pour de bon nous nous sommes Laissés tombés La chambre est habitée par ton absence Que nous est-il arrivé ? Une somme de détails sans importance La lumière tremble, comment faire tomber les murs ? M'évader de la dépendance et oublier Au fond de ma cellule grise J'interromps le silence, me défais doucement de son emprise Tous les oiseaux de nuit, dans d'étranges mélodies Me murmurent ton prénom. Comment oublier ton nom ? Comment oublier ton nom ? Comment oublier ton nom ? Sur le pas de notre porte, j'enlace et laisse Nos natures mortes

Nuées obscures, céleste abysse Pensées sulfures impératrices Les vaisseaux rachitiques de nos yeux Criblés de météores Circonvolutions intergalactiques Toute rétine dehors Ciel sanguinaire, du rouge de tes lèvres Tu embrases la Terre Dans ce récif étoilé, nos consciences s'abîment D'une fièvre calcinaire Sous la voûte de nos chambres célestes Le Sahel engloutit nos déroutes funestes C'est l'appel du vide qui nourrit la croissance Le mépris du silence qui nous rend avide Dans l'incandescence de dunes d'argent Sous l'indifférence d'une lune rongée par le temps Nos corps usés s'étirent en étoiles filantes Transperçant l'horizon comme des flèches ardentes Nous gravîmes quatre à quatre Les marches qui menaient De la chambre noire à la chambre céleste Avec l'espoir de trouver dans les astres De quoi tromper la mort une fois de plus Nous scrutâmes une à une Les perles moqueuses qui tapissaient la voûte Aucune trace de salut dans cet immense vertige Criblé de doutes De la chambre des miroirs Montaient des flammes Et la fumée toxique de nos incertitudes Et de la chambre bleue, Les laptops crépitaient, Machines folles orbitant à plein tube Alors Jocondes interdites Aspirées par cette fin de monde, Tiraillées entre ciel et terre, Nos pupilles dilatées s'abandonnèrent Et s'en remirent au point de fuite Célestes, nos espoirs s'élèvent De la chambre céleste Nos visages disparaissent Dans la voûte céleste Dans la voûte céleste Dans la voûte céleste

Sola, dans ton sillage Solaire, emmène-moi Aux confins de l'espace Bien au-delà du désastre Nous nous évanouirons Et laisserons planer le doute Sola, toi seul peux imaginer Le futur, étonne-moi Solaire, tu irradies mes troubles pensées Le monde t'appelle, envole-toi Sur le dos d'une comète Tu sillonneras les planètes A la recherche du temps perdu Ma fille, ici tout évolue Révolution systémique, étatique, pragmatique Révolution cosmique, extatique, asthmatique Révolution médiatique, climatique, historique Révolution civique, onirique, anarchique Anar-chic, anar-chic, anar-chic chic ! Anar-chic, anar-chic chic ! Anar-chic...